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L'​é​quateur

by Dialecte

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  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    CD de l'album "L'équateur" avec pochette et livret complet.

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1.
Franc nord 03:53
Je ne suis plus l’alizé, moi je fonce franc nord Me refroidir les idées, retrouver ardeurs qui s’ignorent J’ai le feu dans les yeux, on a vidé mon coffre-fort Quand mille mots ne valent plus rien, les images parlent d’or Non, je ne poursuis plus l’alizé, je ravale mes remords Je vois les feuilles s’affaisser et je ménage mes efforts Derrière la vitre rouge de l’automne, devant ce feu qui s’étouffe J’ai les défaites qui résonnent et j’entame mon retour au souffle L’angoisse manifeste au pas de ma porte Où ai-je laissé les clés de ma propre chambre forte Quand j’ouvre les fenêtres, je soulève de vieilles choses mortes Mon regard est déjà loin, là où le vent froid s’emporte L’alizé fuit, je fonce franc nord Me refroidir les idées, retrouver ardeurs qui s’ignorent Je ne suis plus l’alizé moi je fonce franc nord Me refroidir les idées, repeindre le ciel d’or Derrière la vitre rouge de l’automne, devant ce feu qui s’étouffe J’ai les défaites qui résonnent et j’entame mon retour au souffle
2.
Le bonze 06:03
Bonze au cœur de bronze, tes pleurs t’épongent, mais tu restes imparfait Tu longes l’angoisse, replonge en toi, c’est bon, mais tu restes imparfait Bonze au cœur de bronze, tes pleurs t’épongent, mais tu restes imparfait Tu longes l’angoisse, replonge en toi, c’est bon, mais tu restes imparfait (L’angoisse te ronge, c’est long, dis-le rien n’est parfait) Pioche, écorche le métal, plus de peur que de mal À grands coups, déforme, défoule, dépasse les bornes Creuse la matière poreuse, abuse, use à la corde Ose, perce des entailles, la masse intacte est morne Force la note ou détale, art muet ou total De ton trait, arrache emporte-pièce, détache en rafales Peur que ton cœur s’abîme, ruines et failles énormes Est-ce un leurre, frère ? T’exagères : l’effort perfore la forme Bonze au cœur de bronze, tes pleurs t’épongent, mais tu restes imparfait Tu longes l’angoisse, replonge en toi, c’est bon, mais tu restes imparfait Bonze au cœur de bronze, ton monde s’effondre parce qu’il est imparfait Tu longes l’angoisse, replonge en toi, c’est bon, mais tu restes imparfait (L’angoisse te ronge, c’est long, dis-le rien n’est parfait) Humeurs et jours en demi-tours Pleurs et plaintes en demi-teintes Regards flous et grands retours Faux pas et furie de feintes Camoufle le gouffre et le miroir suinte La surface vierge te laboure L’entaille émerge la crainte se pointe Tes entrailles s’enroulent à rebours Quand tu n’en pourras plus de taire Le sillon déchirant ton désert Tes mains retourneront terre et sable L’histoire des fosses deviendra fable Et aux confins de tes cratères Au fin fond des trouées dans la pierre Une larme de fond d’eau minérale Perlera des miettes de l’idéal Bonze au cœur de bronze, tes pleurs t’épongent, mais tu restes imparfait Tu longes l’angoisse, replonge en toi, c’est bon, mais tu restes imparfait Bonze au cœur de bronze tes pleurs s’épongent, mais tu restes imparfait (Bonze au cœur de bronze tes pleurs démontrent en quoi c’est imparfait) Tes songes renvoient à ces mondes en toi (Tu longes l’angoisse, replonge en toi) C’est bon parce que c’est imparfait
3.
Un vent glacial balaie l’étouffant parfum du mensonge Et le sol rougit de se voir ainsi dénudé de sa brume La terre gelée grelotte de honte et craque de rage sous mes pas errants Ah oui, et le temps passe Lorsqu’enfin le soleil agonise, je m’effondre dans la neige crispée Ma respiration s’accélère, alors que je récite ces mille prières que l’on dit sans penser Puis le givre pénètre ma bouche et ses cristaux acérés transpercent mes joues, me faisant cracher, impuissant, les gerbes rougeoyantes de ma propre révolution Mon corps engourdi se cabre soudain Je me sens fondre, car, sous ma neige, un feu brûle encore Braise, baise mes mains, baptise ma chair, balise ma peau Je le désire, consume mon corps, consomme mon art Pousse-moi, blesse-moi, brise-moi sur la banquise sévère, mais ne t’éteins pas comme les autres, qui me laissèrent meurtri et seul dans le noir
4.
L'élan 06:08
Un jeune homme accroupi dessine, Son trait zigzague entre les mines Et carbure à l’encre de Chine. Sur son chemin, un monde en ruines, Entre orateurs et carabines Squelettes gris, lourdes machines. Et sur son front de blanches cimes Le mont du mot la bosse des rimes Les pâles volcans frontaux fulminent. Ils crachent le flot de leur abîme, Averses acides et intestines, Vapeurs d’orages et de toxines. L’élan qui anime sa main, mouvement ultime de l’être humain Forge le fer, frôle le satin, traverse le soir et le matin. Un horizon qui s’illumine, Il traverse un fin rideau de bruine, Tissu secret, soie d’opaline. Enfin, le pommier s’enracine. Et sur le sol de serpentine Le fruit s’oppose à la doctrine. Ses doigts s’approchent des épines Et le condamne sa main mutine, Vestige d’une cène clandestine. Il croque la pomme sibylline, Puis subit la fureur divine. La foudre afflige sa rétine. Adieu, adieu ô monde en ruine Odieux squelettes, et puis machines. Plus d’orateurs, ni de carabines, Aux folles errances se destine L’aveugle, au gré de sa plume fine À la fois vainqueur et victime. L’élan qui anime sa main, mouvement ultime de l’être humain Forge le fer, frôle le satin, traverse le soir et le matin. Bien qu’aveugle, je me fais pilote de brousse Même que je pose ces mots en douce malgré l’orage à mes trousses Les nuages s’éclairent, je m’invente un sanctuaire, retraite fermière Je me catapulte dans une clairière et je récolte Non sans être fier, ce ballon vide qui virevolte, Farce du retour au souffle Pieds humides et vieilles pantoufles Je ne me reconnais plus en ces matins pluvieux Moi qui rêvais de neuf bâti à même le vieux Oui, ça brasse quand je chasse cet air en place Y ‘faut que je relace mon casque, que j’efface les traces Parce que j’entends le rugissement de l’escadron qui me pourchasse Je provoque les feux de broussailles, y ‘faut que ça flambe que ça déraille Je repars les moteurs, l’hélice me déchire les entrailles Allez, tas de ferraille, reprends les airs sous la mitraille Ravale le sang et la distance, parce que ça recommence.
5.
L'équateur 02:07
J’ai une larme en tête Mais n’en sens que le sel Humide poussière de ciel Qui se consume en la bête Qui gerce mes lèvres Huilées par la joie qu’on me prête Qui gerce mes lèvres Et me perce d’arêtes Qui divisent mes yeux et mes mains et ma tête Les jours battent mes grèves Celles où mes vents chargés d’orages crèvent La mer J’en surgis et j’y plonge Je suis un équateur J’existe entre deux mondes J’ai une goutte de pleurs Qui roule dans mes cheveux Qui s’ébroue en silence Mais n’irrigue pas mes yeux Et j’ai la tête aveuglée par la vérité du sel Humide poussière de ciel Qui se consume en la bête Qui gerce mes lèvres Huilées par la joie qu’on me prête Qui gerce mes lèvres Et me perce d’arêtes Qui divisent mes yeux et mes mains et ma tête Mes lèvres s’assèchent et deviennent dunes Découvrent des esquifs Des lunes Un pâle sourire s’esquisse Je change de visage mais conserve mes lacunes Puis j’explose en plein soleil Lorsque j’atteins la chute Du haut de l’équateur L’impact au sol est brut.
6.
Je marchais sur la rue la tête comme une montagne, mes yeux laissaient glisser les dernières glaces J’avais les mains froides qui traînaient au fond de mes poches, mais on voyait le dégel sur ma face Je marchais à la ville le cœur en pleine campagne, la fonte découvrait peu à peu mes anciennes traces Mes pieds raclaient le sol et propulsaient des petites roches qui me rappelaient qu’au printemps même la pierre est vivace S’il avait fait moins gris, sans ces regards sur ma carcasse, Je serais allé me balancer pis je t’aurais sûrement gardé une place Je marchais sur le monde, suivant un chemin fragile, craignant encore un peu les bords glissants de ses crevasses Mon manteau grand ouvert laissait passer le vent, j’offrais mes flancs au frisquet de ses menaces Je marchais sur le monde, la tête comme une montagne, déversant en rigoles les neiges qui pesaient sur ma masse Les choses semblaient renaître, ou bien reprendre leur place, le sol camouflait mal les premières fleurs de mars S’il avait fait moins gris, sans ces regards sur ma carcasse, Je serais allé me balancer pis je t’aurais sûrement gardé une place S’il avait fait moins gris et puisque le temps passe, On serait allé se balancer, avant que quelque chose se casse.
7.
Je ne sais pas quoi dire quand le ciel rougeoie Certaines images me laissent sans voix J’envisage en silence le prochain pas Ce que je porte est plus fort que moi J’aime ces paysages au teint blême L’absence de portraits au tableau Et l’envie de faire terre brûlée de moi-même Réduit en cendres mes fleurs de peau Le soir me décolore je compose et me décompose Je me propulse par jets d’encre une ancre me plonge au fond des choses Des mots vides couchés sur une page vide dans un monde vide Des soleils potentiels dans une noirceur humide Et une silhouette sombre de sacrifice englouti Génitrice décharnée accouchant dans l’oubli Ombre trouble recouvrant ses œufs son œuvre Qu’elle couve en sa tombe comme une mère pieuvre
8.
Tendrement 04:10
Tendrement, déblatérer pour se détendre Mots, amours, amibes, amandes Monde, noirceur et transgression S’impressionner transe, friction, graisse, fiction Vivre aux prises avec des prismes de transformation Pulsion chaude, choses froides dehors Efforts indigestes, indigènes dans mon corps Gestes indignes et faux remords Horreurs irascibles, racines, fils retors Vivre pourtant malgré la mort Rébus douteux, désolations s’ensuivent Désir de désosser, dénoyauter ces olives Soleils noircis et soliloques Chênes brûlants, abrutissantes loques Qui ébruitent l'affaire, viles invectives Images de glace, angoisses successives Terreurs nocturnes et prédation infirme Registre, rétrospectives, rimes Quand tout s’enflamme, je saigne, blême J’avance quand même.
9.
Résilience 05:51
Tac. ‘Faut que j’plaque le trac. Je saute sur Place. La glace se casse. ‘Faut pas que J’glisse, qu’je m’pète la face. Que l’stress s’ef- Face parce qu’moi j’veux juste qu’un mouvement S’fasse. J’passe dans les traces d’un peuple en Marche. Qu’mes mots s’enfargent, qu’ma langue se Lasse. Les leurs t’embrassent quand tu t’em- Brases au rythme des phrases sur fusion Jazz. Hélas, comme le temps passe, faut qu’j’entre en Phase 2, j’brasse les bases, avant qu’tu Blases. J’active sans cesse mon amy- Lase qui ronge glucides et bavard- Ages. Faux lucides, les vôtres sont Fades. Moi, j’exige d’êtr’ libre, sans en- Trave. Exégèse sans en être esc- Lave, subtil comme braise, jaillir comme Lave des cendres du faux, seul alca- Traz Hélas, comme le temps passe, je dois faire Table rase. Mondes qui naissent et qui s’é- Crasent. On ne vit que parce qu’on tré- Passe. Tensions, contraintes et impa- Tiences. Mes paroles précèdent un si- Lence. ** ** ** ** Malaise pal- Pable. Vivement la prochaine instrumen- Tale! Qu’j’m’élance, que j’éclate dans tous les Sens : on peut renaître de ses souf- Frances. Des mois durant je n’ai plus pu écrire J’ai cru que j’m’écroulais j’ai vu des choses mourir Pire j’ai senti en moi l’idéal s’amollir Sous les convenus couchers de soleil comme une maison de cire Je me compare je compile mes complexes Fuck les contraintes je ne compte même plus les pieds de mes textes Je fais des pieds et des mains pour éviter faux affects Infecté par le caractère courbe de mon contexte J’écris comme je dessine c’est-à-dire mal À grand traits ratés pourtant porteurs de fractals Je fracture le réel en gribouillis puérils Mais dans le Labyrinthe on tient plus au fil qu’à la rime L’écho déchu échoue, l’époque échue s’ébroue J’essaie de m’débrouiller dans le brouillard D’offrir de brillants barbouillages Finie l’ère des mages et d’la projection d’image Exister tous les jours quel horizon immense Déployer tout son être à la quête du sens Je le répète avide avant la transe On peut renaître de ses souffrances

credits

released March 14, 2013

Enregistré au Studio Sophronik en 2011
Mixage: Sébastien Tardif au Studio Sophronik
Mastering: Marc-Olivier Bouchard au Lab Mastering
Réalisé et produit par Dialecte

www.dialecte.ca
info@dialecte.ca

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